19h23
Bahir Dar
Voilà c’est fini, mon voyage prend fin ici à Bahir Dar. Cet ancien village de chasseur éthiopien qui est maintenant la capitale de la région Amhara. Elle est également un point de relais du circuit touristique d’Ethiopie. Le Lac Tana est très important pour cette ville, ce lac est la source Nil bleu dont les eaux traversent Bahar Dar sous les yeux des sculptures de l'ethiopian civil war memorial sur sa rive est, et le des chantiers entrepris par les chinois sur sa rive ouest. Je finis donc mon voyage par la source du Nil, quel paradoxe !
Ces deux semaines passées au rythme de ce fleuve majestueux m’ont montré tous les enjeux, les tensions et les impacts qu’un cours d’eau peut avoir dans des sociétés. Chaque conflit a sa propre histoire ; celui concernant le partage du Nil confronte la politique colonial (notamment britannique) aux politiques actuelles de développement. L’Egypte profite majoritairement du Nil qui est en aval a contrario des pays en amont qui ne profitent que très peu de cette ressource naturelle. Mais au-delà de l’histoire de ce conflit, des problèmes persistent. L’Homme pollue le Nil. Cette pollution engendre de nombreuses maladies qui atteignent les riverains. Mais cette pollution n’empêche pas les pays sur les rives du Nil de construire de nombreux projets : irrigation de champs, constructions hydrauliques… D’autres puissances participent à ces projets (Comme la Chine ou l’Angleterre) en leur faveur ou en leur défaveur.
Je sais qu’il existe dans le monde d’autres pays en « guerre de l’eau » que le Nil. Il y a par exemple ce conflit entre la Turquie, l’Irak et la Syrie qui concerne le partage des eaux de l’Euphrate et du Tigre. La Turquie dispose des sources de ces deux fleuves et construits des barrages afin d’en contrôler le débit. (Il possède 6 barrages le long des deux fleuves). Les deux pays en aval, la Syrie et l’Irak souhaiteraient que les eaux des fleuves soient mieux partagées et acquièrent un statut international. Des menaces de guerre de l’eau ont déjà éclaté. Par exemple dans les années 70 entre la Syrie et l’Irak pour la construction des barrages syriens ou également en 1990, lorsque la Turquie ferment les vannes du fleuve pour remplir un lac.
Ces problèmes auront-ils un jour une solution ?
Ainsi se termine ce voyage ! Deux semaines qui sont passées très vite et qui m'ont permis de rencontrer des personnes très intéressantes, avec qui je souhaite garder contact.
Je vous remercie de m'avoir suivi et d’avoir lu mon récit !
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