vendredi 6 janvier 2012

29 juin 2010 : Le Caire


14h56



Aujourd'hui je suis au Caire. J'en ai donc profité pour visiter la nécropole antique de Memphis et admirer les fameuses pyramides. A mon arrivée, je fus surpris par les interminables bouchons au centre-ville, malgré tout j'ai pu remarquer à quel point la ville était effarante. En effet, 17 millions d'habitants y vivent ce qui en fait la plus grande métropole d'Afrique.


(© Salomé Roth) 
(© John M.C) 

Les besoins en eau sont donc énormes. Le Nil est lié au Caire depuis l'Antiquité. Il permet de subvenir aux besoins d'une population toujours croissante à cause d'une transition démographique, qui tout tout les neuf mois doit grossir ses rangs d'un million d'habitants, amplifiée par un fort exode rural. Chaque année, l'Égypte bénéficie de 55 milliards de mètres cube d'eau depuis un traité de 1959,qui a été surtout favorable au Soudan, qui n'en dispose que de 18,5 milliards et est le deuxième plus gros consommateur d'eau du fleuve.. l'Égypte se taille donc une part de lion, surtout si l'on sait que le pays a le quasi-monopole sur l'exploitation des eaux du fleuve grâce au traité datant de 1929, lorsque le pays était encore sous domination britannique. Il est important de noté que ces traités furent signé lorsque les infrastructures des pays en amonts étaient encore très peu développées, et leurs population moindre qu'aujourd'hui. Ainsi on comprend donc mieux le pays de l'Afrique de l'Est, qui souhaitent renégocier ou abolir des traités, qu'ils jugent anachroniques, marqués du sceau de l'époque coloniale, et ou qui ignorent complètement leurs intérêts. Mais cette énorme part s’explique aussi par le fait que le Nil est la seule ressource en eau disponible pour l'Égypte et le Soudan. En effet, le fleuve représente 95% des ressources hydrauliques du pays, tandis que les pays en amont disposent de pluies bien plus fréquentes ou de grands lacs.

En 1999, l'Initiative du Bassin du Nil (IBN) a été créée par les pays qui le bordent, commission subventionnée par la Banque Mondiale. Elle tente d'aider les pays dans l'apaisement des tensions existantes en essayant de répondre aux questions du partage des eaux. Même si ses pactes accordent à l'Égypte et au Soudan un droit de véto, ceux-ci ne font toujours preuve de mauvaise volonté à l'égard des pays en amonts, comme l'en témoignent le projet d'entente politique l’Endugu (qui signifie entente en swahili),ou le barrage de Mérowé, à 350 kilomètres au Nord de Khartoum. De plus, les pays nilotiques ont compris l'intérêt d'un bonne coopération entre eux, puisque la Banque Mondiale sera plus enclin à leur disposer des fonds d'aides internationales , afin de les inciter à avoir le plus de collaborations, et les habitué au travail conjoint. Et puis certains programmes de recherches indépendants, comme celui de l'université de Bergen en Norvège, qui vise notamment à former du personnel de haut niveau qui seront chargé, dans les pays concernés, de gérer les eaux et les écosystèmes du fleuve. Des relations constructives se tissent donc lentement mais sûrement grâce à l'IBN.


Excusez-moi mais je dois vous abandonner car le réseau wifi de l'hôtel laisse à désirer ! J'espère pourvoir vous en dire plus demain ou un autre fois, car j'ai prévu de visiter le quartier Copte et pourquoi pas la forteresse de Babylone.